Légendes bretonnes et allégories
À la fin du XVIIIe siècle, l’Europe des lettres connaît un bouillonnement culturel sans précédent : l’intérêt pour les traditions et chants populaires s’accroît au rythme du rejet de l’héritage gréco-romain et de la redécouverte d’un passé national et de ses antiquités. Ce bouillonnement s'illustre dans Le Barzaz-Breiz, recueil de chants populaire constitué par La Villemarqué dont certaines légendes se retrouve dans les peintures du Musée des Beaux-Arts de Quimper. Si la vogue celtomane a retenu l’attention de nombreux artistes – et l’épopée d’Ossian, tout comme la druidesse Velléda, en sont de bons exemples – les légendes de la Bretagne ont été un sujet peu exploité, si ce n’est par des artistes bretons comme Yan’ Dargent et Louis Duveau ou par le peintre des Gaulois et des Mérovingiens, Évariste Luminais. Denise Delouche avance l’hypothèse que les artistes non bretons sont trop peu habitués aux thèmes du légendaire armoricain pour s’emparer du genre. Certaines de ces œuvres ont toutefois bénéficié d’une certaine reconnaissance au Salon et ont été achetées par l’État avant d’être déposées (c’est le cas de La Fuite du roi Gradlon et de La Peste d’Elliant ) au musée des beaux-arts de Quimper dont les conservateurs de la fin du XIXe délaissent l’orientation donnée par le legs de Silguy pour fonder une collection de peintures d’inspiration bretonne qui constitue, aujourd’hui encore, l’un des fleurons de l’établissement. Pour en savoir plus sur les légendes bretonnes et les allégories de nos collections, un album thématique est disponible à la boutique du musée. Vous pouvez également visiter l'exposition en ligne du Google Arts & Culture sur http://bit.ly/Légendesceltiques.