Il était une fois… L’enfance
Il était une fois… L’enfance. A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfance, le 20 novembre, le musée des Beaux-Arts de Quimper a souhaité mettre en avant le thème de l’enfance à travers une sélection d’œuvres issues de ses collections. L’époque moderne (et plus particulièrement aux XVIIIe et XIXe siècles) voit émerger une vogue pour le thème de l’enfance. Il vient enrichir les innombrables représentations de l’enfant Jésus. Sous la forme allégorique de la Charité ou dans des portraits de famille, l’enfant occupe désormais une place de choix dans les œuvres, avant de devenir un sujet à part entière. Ce nouvel attrait s’explique par une évolution de la perception de l’enfant considéré, à partir du XVIIIe siècle, comme un être digne d’intérêt : l’Emile de Jean-Jacques Rousseau (1762) en popularise l’idée. La collection du musée des Beaux-Arts de Quimper comprend un bel ensemble de portraits d’enfants : depuis les enfants de Greuze jusqu’à L’Enfant de Marguerite de Max Jacob, en passant par l’attendrissante tête de bébé de Jean Carriès ou, dans un registre régionaliste, la tête de la Petite Bretonne de Quillivic. Parmi ces portraits il faut également citer les émouvantes mises en scène d’enfants morts par Charles Cottet. Elles sont le témoignage direct de l’importante mortalité infantile qui a sévi pendant plusieurs siècles avant les progrès de l’ère pastorienne à la fin du XIXe siècle. Les maternités sont également légion : pendant laïc au thème de la Vierge à l’Enfant, elles présentent une facette du lien affectif et physique qui unit la mère à son enfant. On citera notamment la touchante scène de Catherine Haussart, dans laquelle la mère couvre d’un regard attendri son jeune enfant, la Tendresse maternelle de Lemaire ou la Bretonne dans une barque de Maurice Denis.